Publié dans Economie

Groupement des entreprises de Madagascar - Priorité à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption 

Publié le dimanche, 14 avril 2024

Vendredi dernier, dans une soirée marquée par l'éclat de la coopération entre le Gouvernement malagasy et le secteur privé, le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a accueilli une délégation du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) au Palais d'Etat d'Iavoloha. Menée par le président du GEM, Francis Rabarijohn, cette rencontre, empreinte de convivialité, symbolise un jalon significatif dans les relations entre le secteur privé et les plus hautes instances de l'Etat. Au cœur des discussions, le GEM a réaffirmé son engagement envers une collaboration étroite avec le Gouvernement malagasy pour stimuler le développement économique du pays. Partageant son analyse avec le Président de la République, le GEM a souligné plusieurs points cruciaux pour l'avenir du secteur privé.

En tout premier lieu, le GEM a plaidé en faveur de la mise en place d'un climat des affaires propice à la croissance du secteur privé, mettant l'accent sur l'importance cruciale de la bonne gouvernance. La lutte contre la corruption à tous les niveaux et la résolution des arriérés de paiement de l'Etat envers les entreprises privées ont été identifiées comme des priorités pressantes pour dynamiser l'économie locale. « Nous remercions particulièrement votre volonté à écouter le secteur privé, à échanger et à discuter dans une optique de recherche de solution commune en vue du développement de Madagascar.  Nous serons derrière vous monsieur le Président sur la lutte contre la corruption à tous les niveaux. Nous serons derrière vous pour l’application de sanction exemplaire envers les fraudeurs et les ennemis de la bonne gouvernance », a souligné Francis Rabarijohn en s’adressant à Andry Rajoelina

Redressement et réhabilitation

Par ailleurs, dans le domaine des infrastructures et du transport, le GEM a appelé à une réhabilitation rapide des routes nationales stratégiques, ainsi qu'à une révision des statuts du Fonds routier pour les aligner sur les normes actuelles. Une clarification sur le plan de renforcement de la flotte de Madagascar Airlines pour les vols domestiques a également été sollicitée, en vue de soutenir le secteur du tourisme, vital pour l'économie nationale. Les discussions ont également porté sur les enjeux structurants liés au secteur de l'énergie. Le GEM a souligné l'urgence de démarrer les principaux projets hydroélectriques du pays et a plaidé en faveur de l'implication du secteur privé dans le plan de redressement de la JIRAMA, soulignant l'importance cruciale de garantir un approvisionnement énergétique stable pour soutenir la croissance économique. En matière de développement humain, le GEM a appelé le Gouvernement à soutenir la consolidation des ressources financières du Fonds malagasy de formation professionnelle, soulignant l'importance de l'éducation et de la formation pour développer les compétences des travailleurs malagasy. Enfin, sur le plan de la prévoyance sociale, le GEM a rappelé l'importance pour Madagascar d'adopter les statuts de la CIPRES afin de renforcer la protection sociale des travailleurs du pays. En signe d'engagement mutuel envers le développement économique et social de Madagascar, le Président Rajoelina a accepté la proposition du GEM de maintenir une collaboration régulière à travers des rencontres mensuelles entre une task force commune et des points d'avancement bimestriels avec le Président lui-même. Le GEM, représentant plus de 2 000 entreprises à travers le pays, exprime sa profonde gratitude envers le Président de la République pour son écoute attentive et sa volonté de trouver des solutions communes pour le développement du secteur privé et la croissance soutenue et durable du pays.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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